Plein de choses à raconter et toujours ce temps qui file... remarquez je ne me plains pas, juste à la rigueur j'aimerai arrêter le travail et passer mon temps à m'amuser... oui je sais je rêve ...
Alors
en vrac :
- j'ai regardé lundi Holy Lola... je ne l'avais jamais vu... wow... ça m'a convaincu que la Chine est vraiment faite pour nous.
Avant de commencer notre voyage vers le pays de Lilibulle, nous sommes allés voir si elle n'était pas en Polynésie, nous avions lu beaucoup de choses sur
la tradition Fa'a'amu... Le film m'a fait penser à ce que nous avons vécu.
Le deuxième jour de notre séjour, nous étions dans les services sociaux de Papeete au département adoption. Moment très dur : il y avait là trois soeurs et un petitou de 18 mois. La mère du petit était très malade, la seconde soeur, résidente à tahiti s'occupait de lui et c'est la troisième soeur qui venait l'adopter. Elle habitait en France. Comme nous avons attendus presque 3 heures, nous avons eu le temps de faire connaissance. La deuxième soeur me demande si on a trouvé une maman...
- non nous venons d'arriver, nous souhaitons passer par les services sociaux "
- mais tu veux adopter?
- oui, nous sommes là pour ça...
- parce que le petit lui il est à adopter...
Grosse boule dans ma gorge... A ce même moment, le petitou vient vers Pascal et commence à jouer avec lui..., les soeurs échangent entre elles, mais je ne le vois pas, nous venons d'arriver et je ne connais pas encore tout le langage non verbal: souvent les polynésiens n'utilisent pas de mots mais des signes (visages surtout) pour échanger. Je ne comprends donc pas l'enjeu de ce moment... et puis finalement la soeur me dit "non, non il reste dans la famille...".
A cet instant, la pièce parait beaucoup plus étouffante, d'autant que le petitou dès qu'il s'adresse à moi m'appelle maman... il appelle toutes les femmes maman... oui mais moi ce jour là c'est la première fois qu'on m'appelait comme ça...
Une heure plus tard, le petit venait souvent vers nous deux, la soeur recommence :
- Tu le veux?...
Là, (c'est incroyable comme tous les organes du corps peuvent réussir à se serrer en même temps") je lui dis "tu sais, moi je suis vraiment d'accord, ne me le propose pas encore si vous ne le voulez pas..." re-échange silencieux avec la mère, que je n'ai compris que plus tard... "non non il reste dans la famille...". Une demi heure après ils étaient reçus, et encore une demi heure plus tard, le petitou nous a fait au revoir de la main... je le revois encore...
C'était notre tour, la responsable du service adoption nous reçoit, elle a apprécié notre dossier (comme c'était libre, j'avais mis le paquet coté créativité, le port folio de notre vie était joli), elle nous appréciait. Elle nous demande comment nous souhaitons opérer, nous disons que nous voulons passer via les services sociaux (qui gèrent la rencontre entre la mère et les futurs parents, c'est la mère qui choisi les parents grâce aux dossiers envoyés)... nous sommes en octobre 2005 et elle nous dit "mais il n'y a plus d'enfant à adopter depuis mars 2004... il va vous falloir chercher la mère...".
Troisième jour en Polynésie : c'est le trou noir, nous ne savons pas où aller, nous ne savons pas qui contacter. Nous ne sommes pas sûr de vouloir "trouver" une maman. Je suis
sûre que jamais je ne pourrais demander à ce genre de chose à une femme. Dans notre pension, il y a un couple plus agé qui vient pour la même chose que nous. Eux sont très actifs, ils semblent beaucoup galérer, ils nous regardent de loin comme si on pouvait leur faire de l'ombre. Nous ne cherchons pas à lier contact.
En trois semaines là bas, d'île en île, nous sommes allés voir les services sociaux, les services médicaux, nous avons laissés nos coordonnées... à part à eux, nous n'avons pas osé parler de notre projet, les rares fois où nous l'avons fait, les gens en face nous l'ont fait regretter. Nous ne savions pas où était la barrière de ces gens, qui était honnête, qui ne l'était pas. La seule chose que nous savions, c'est que nous voulions pouvoir regarder notre enfant en face et lui dire que tout s'est passé dans la légalité. Pas d'échange d'argent ou de frigidaire acheté. Non, nous voulions une jolie histoire à lui raconter. Nous avons décidé de profiter de notre voyage de noces.
Nous sommes revenus en France,
en vrac coté émotions,
en vrac côté adoption, mais avec un merveilleux voyage en souvenir, un respect énorme pour les polynésiens qui nous ont si bien accueillis et surtout une certitude : les Bébés Fa'a'amu n'étaient pas pour nous. Nous avons tous nos limites. Nous, nous voulons une procédure hyper cadrée. Le CCAA nous offre cette tranquilité d'esprit.
En regardant Holy Lola... je me suis pris tous ces souvenirs en pleine face. Que de chemin parcouru depuis ce voyage. Maintenant nous savons où est Lilibulle, nous avons confiance en notre OAA, nous sommes certains de la transparence du CCAA.
Cette tranquilité n'a pas de prix.
Holy Lola... je ne pourrais pas.
Et puis aussi, ça m'a bien fait rire: à un moment dans le film, Isabelle Carré évoque le fait qu'elle rêvait petite d'être funambule... et que là elle se sentait funambule... j'en suis tombée à la renverse de surprise...
"je marche sur un fil... tu es là entre un rêve et un nuage..."- nous avons reçu
en vrac la semaine dernière des coupons pour notre
Bai jia bei :
Merci à Roseline, Lynne (d'Australie!!) et
Suzy (magnifique carte réalisée à la main), nous avons maintenant
59 coupons...
J'ai reçu aussi deux petits cadeaux qui m'ont beaucoup touchée :
Angélique nous as envoyé cette petite photo... tellement symbolique pour nous :
Merci Angélique!! cette petite fleur de Lotus m'a amené de suite le sourire, le moment était vraiment opportun ;o)
Et notre
Micou, la reine des digiscrap, m'a fait un merveilleux cadeau:
Merci Micou, ça me touche beaucoup...
Bon ce message est beaucoup trop long pour un message à lire sur internet (et donc qui se voudrait court et concis)... mais tant pis j'avais des trucs à raconter ;o)... en vrac